Naître au monde, n’est-ce pas la chose la plus mystérieuse ?
La photographie a de partager la sensation de vertige, de solitude et d’étrangeté qui m’a traversé au moment de la naissance de ma fille il y a 8 ans.
Grâce à mes modèles et par le prisme du portrait intime, j’ai pu m’approcher et me remémorer le trouble de ce passage.
L’abstraction est une proposition pour redessiner des corps libérés de toute injonction esthétique. J’ai aimé la sensation de recomposer un corps hybride dans cette image. J’ai aussi pensé à la fusion du dedans, une fois dehors et à l’aspect sublime et angoissant de cette proximité dans les premiers mois.
Selon les statistiques, entre 15 et 20% des mères traversent une dépression post-partum dans les premiers mois après leur accouchement. Le choix du clair obscur réunit la lumière et la noirceur comme deux réalités qui coexistent et ne s’annulent pas. Un fil conducteur de ma série a été de me concentrer sur les gestes, pour apporter de la douceur qui m’a manqué peut-être et cette inquiétude aussi. J’ai aussi sélectionné les images où les visages et les yeux n’apparaissent pas pour marquer l’identité chamboulée à ce moment de la vie.
Quelques ressources pépite sur ce sujet :
L’essai « Ceci est notre post-partum » d’@Illanaweizman
L’association PAF @Parents et féministes
La série Post-partum d’ @EveSimonet sur la plateforme @on.suzanne.com
@Renée Greusard et son dernier livre : Choisir d’être mère
La conférence sur la maternité dans l’Art de Ludivine Gaillard @mieuxvautartquejamais