Cette création photographique imagine la réinterprétation de l’Arlésienne : l’expression désigne une personne dont tout le monde parle et que personne ne connaît.
Ce mythe provient d’une nouvelle d’Alphonse Daudet (1840-1897) revisitée ici dans une réécriture libre, comme un chant.
La nouvelle originale met en scène les conséquences terribles de la liaison entre une jeune femme, l’Arlésienne, et le fils d’un paysan d’Arles qui se suicide par désespoir amoureux, écrit Alphonse Daudet.
L’Arlésienne n’est ni nommée, ni rencontrée. Elle est presque absente du récit alors que sa simple existence cristallise des sentiments exacerbés.
J’ai eu envie de redonner de la lumière, de la force et de la beauté à cette femme inconnue du récit initial.
Lui rendre son existence propre, au-delà du drame de cette nouvelle.
Olé, vamos.
C’est l’histoire d’un vieil homme désespéré.
Il vient de perdre son unique fils,
mort d’un amour jugé impossible.
Le chagrin est lourd.
Celle qu’il aimait, l’Arlésienne est
“... petite, de dentelles et de velours ”
raconte l’histoire.
Elle est un mystère.
Si bien que personne ne connaît son prénom.
Un jour, un homme vient à la ferme du père pour lui dire qu’il a vu cette femme aimer d’autres hommes.
Il a vu cette femme aimer d’autres hommes.
Le père est mort de honte.
Le fils en meurt de chagrin.
Une femme a aimé d’autres hommes.
Cette série de photographies à été réalisée à Arles en août 2025, avec l’accompagnement à l’image du photographe Martin Bogren.
Merci aux personnes qui ont participé au projet et en particulier à Jade, Peter, la danseuse Helena Cueto et les musiciens Pepe del Boleco, Manuel Gomez, Emilio Cortes et Domingo Moreno.
Ainsi que les équipes accompagnantes des stages des Rencontres d’Arles notamment Joffrey Sebault et Nine Victor.